Maîtriser le feu pour en faire un allié, c’est le défi permanent d’un tonnelier. En chauffant le bois, Manu Vriet va révéler ses arômes. Ancien menuisier, il exerce ce métier depuis quinze ans. Il est attentif à chaque instant et à la qualité de ses chauffes. La technique et les gestes sont immuables. Assembler et cintrer un fût exigent rigueur et expérience. Tout commence à l’atelier, et même avant, en forêt. Pour sa tonnellerie, Stéphane Vriet choisit des chênes qui ont au moins 180 ans. Le bûcheron élimine les branches qui pourraient gêner l’abatage. À chaque étape, il faut préserver la qualité de l’arbre. Trois ans vont passer entre l’abatage et la fabrication des fûts. Le bois doit sécher et évacuer ses tanins. Que ce soit au niveau de la chauffe ou du montage, un tonnelier est toujours au contact du bois. Chaque étape est importante mais le bousinage reste la chauffe la plus délicate. Elle sera courte pour les vins blancs et plus longue pour les alcools, comme le cognac. Un bon tonnelier doit être précis et soigneux. Cette tonnellerie de Sologne produit un millier de fûts par an.